Burn-out parental : 8 astuces pour une parentalité sans pression
La parentalité est devenue un enjeu sociétal : on en parle partout ! Alors, on peut parfois avoir la sensation d’être comme « attendue au tournant ». Les réseaux sociaux ont aussi leur rôle à jouer : ils peuvent biaiser le rapport à notre propre parentalité. On trouve aujourd’hui beaucoup d’informations sur le sujet, trop peut-être, avec tout et son contraire, parfois. On devient alors vite perdue, plus sûre de soi, ou en tout cas beaucoup moins. Il est alors possible de basculer dans une forme d’épuisement, de lassitude, voire de burn-out parental, et cela presque sans s’en rendre compte (tout comme on peut tomber dans un burn-out professionnel presque du jour au lendemain).
On parle de burn-out parental quand il y a trop de stress dans notre quotidien, et plus ou pas assez de ressources pour y faire face.
Je vais tenter à travers cet article de vous donner quelques pistes pour vivre une parentalité sans pression, de manière plus épanouie et ainsi éviter de tomber dans le burn-out parental*.
*(mais évidemment, il ne se substitue en rien à un avis médical).
1- Sortir du perfectionnisme parental
Il s’agit ici de développer sa tolérance à l’imperfection, c’est-à-dire d’être bienveillant et doux envers soi-même. Il s’agit de sortir de l’image du parent idéal, car nous sommes avant tout des êtres humains, avec nos bons et nos moins bons côtés et qui font partie intégralement de qui nous sommes. La parentalité n’est pas une quête de réussite en soi à atteindre : la parentalité est quelque chose qui se vit au quotidien. C’est un peu comme le bonheur, ce n’est pas un Graal à atteindre, mais c’est quelque chose qui s’expérimente dans la vie de tous les jours.
Je prône une éducation bienveillante, mais parfois, il peut nous arriver de déparer : on ne sort pas du jour au lendemain d’une culture sociétale de violences éducatives. Il reste alors possible de s’excuser auprès de nos enfants lorsque cela a exceptionnellement débordé. Et si cela est trop récurrent, il est alors intéressant de consulter pour sortir de la spirale de la culpabilité et de la dévalorisation.
2- Trouver son équilibre de vie pro – vie perso
Il s’agit de rester vigilant au fait que votre sphère professionnelle ne prenne pas toute la place dans votre agenda et dans votre tête afin de pouvoir garder du temps et de l’espace mental pour vous et votre vie de famille. Je ne dis pas qu’en ayant des enfants, on ne peut pas « réussir » professionnellement, mais peut-être est-il nécessaire d’être réaliste sur ce qu’on est capable d’assumer sans se brûler les ailes. Si vous avez trop « charbonné » dans la journée, et qu’il ne vous reste plus d’énergie pour la soirée, elle va vous sembler plus longue et difficile à supporter auprès de vos enfants, que vous percevez dans ces moments-là particulièrement « insupportables » !
D’une manière générale, il s’agit aussi de se faciliter la vie au maximum : est-ce nécessaire, par exemple, que vos enfants fassent 2 ou 3 activités extra-scolaires chacun et chaque année ?
Pour plus de pistes sur ce point-là, je vous invite à lire mon article complet sur le sujet !
3- Prendre du temps pour soi
Cela ne passe pas nécessairement par le fait de s’octroyer ½ journée, ou une journée, ou une semaine loin de tout. Bien sûr, si cela est possible, cela permet de se recharger ! Mais il est aussi tout à fait possible (et même nécessaire, je dirais) de se recharger chaque jour. C’est la raison pour laquelle je vous invite vivement à le faire : à avoir des rituels avec vous-même, même courts, mais des rituels quand même qui vont être nourrissants pour vous. Es-tu capable d’en définir au moins trois ?
4- Développer ses compétences émotionnelles
Je vous renvoie aux articles les Émotions de nos enfants : ce que vous ne savez peut-être pas ! et Prendre soin de son développement personnel en tant que parent où j’évoque l’importance de développer et de cultiver son alphabétisation émotionnelle. En étant capable d’identifier, de comprendre et d’exprimer ses émotions, on réduit fortement son niveau de stress au global.
5- Partager des temps de qualité avec ses enfants
Un temps de qualité c’est quoi : c’est un moment partagé ensemble, loin de toutes sollicitations extérieures où l’ensemble des acteurs ont plaisir à le partager. Ces temps de qualité viennent nourrir la relation que vous avez avec vous-même et avec vos enfants, et ils peuvent par exemple vous redonner confiance dans votre rôle de parent, si parfois vous doutez de vous et de vos compétences. Cela permet de s’inscrire dans l’instant présent et de se créer des souvenirs auxquels se raccrocher quand il y a des périodes plus faciles à vivre que d’autres. Ces temps de qualité peuvent être des moments « extraordinaires » : une sortie en particulier, et se faire dans des moments de la vie de tous les jours : ranger la maison de manière ludique, cuisiner en conscience, jardiner tous ensemble, etc…
6- Poser un cadre clair, des limites, et des routines qui facilitent le quotidien
Avec un cadre clair, les choses peuvent progressivement « rouler toutes seules ». En tout cas, des sortes d’automatismes peuvent se mettre en place pour les choses répétitives du quotidien sans avoir à le répéter/les faire sans cesse, tout en créant de la sécurité pour vos enfants, ce qui limitera les débordements émotionnels des uns et des autres. Et cela, vous permettra de gagner en énergie. De même, accompagner progressivement ses enfants vers l’autonomie : c’est-à-dire ne pas tout faire à leur place, vous permettra d’alléger votre propre charge mentale. Évidemment cela dépend de l’âge des enfants et tout cela se construit dans le temps, comme un apprentissage tel que la marche ou l’écriture.
7- Savoir bien s’entourer
Il s’agit ici de former une équipe de parents soudés (quand cela est possible), et/ou d’oser demander de l’aide, d’oser déléguer sans culpabiliser, d’essayer de se créer du mieux possible « le village « nécessaire à l’éducation de nos enfants. Il s’agit également d’avoir des personnes ressources dans son entourage : que ce soit des amies pour partager des bons moments et/ou un thérapeute vers qui se tourner quand une période plus difficile se présente
8- Pratiquer la gratitude
Et enfin être en capacité de voir tout ce qui va, tout ce qui fonctionne, se valoriser dans son rôle de parent, reconnaître soi-même ce que l’on fait de bien et de se le noter pour se le rappeler régulièrement.
En conclusion
Vous l’aurez compris, pour une parentalité plus épanouie et moins source de stress, il est d’abord nécessaire de prendre un peu de recul pour s’observer, observer les choses, bref sortir la tête du guidon, faire un pas de côté. Et d’une manière générale, limiter ce qui nous plombent, et se nourrir de ce qui nous fait du bien. Et si cela est difficile pour vous de le faire seule, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un ou des professionnels qui vous inspirent.